Si la question que veulent les images? a un sens, c'est que nous voyons en elles des formes de vie.

La corollaire étant: Pourquoi les humains, confrontés aux images et aux objets se comportent-ils de manière si étrange à leur égard? Comme si les images, les oeuvres étaient vivantes. Comme si elles pensaient par elles-mêmes. Elles sont capables de nous séduire, de nous influencer voire de nous induire en erreur.
Nous n'aurons pas le même rapport aux oeuvres selon que nous la côtoyons au musée, dans une église, dans son atelier, dans la nature, en cours de restauration,..
Le visiteur sait /le fétiche/, le visité, moi, je sais. La visitée crois dans le pouvoir des images. L'artiste crois dans le pouvoir de ses créations.
Or le visité savait. Le visiteur le croit.
Latour


Pourquoi les modernes ont-ils besoin des croyances pour entrer en relation avec les autres?
Pourquoi oscillons-nous entre magie et scepticisme?
Entre animisme naïf et matérialisme forcené?

Le moderne est celui qui crois que les autres croient.
LA PERTINENCE D'UNE ANTHROPOLOGIE DE L'ART

L'esthétique en tant qu'objet est très récente . Les artefacts artistiques ne sont jugés que d'un point de vue occidental. Une analyse qui serait donc purement esthétique, purement culturelle, totalement ethno-centrée sur l'occident.

Une telle analyse n'a aucun sens et aucun intérêt du point de vue anthropologique.

De même, créer une théorie de l'art qui serait distincte de la nôtre n'a aucun sens.
Une théorie anthropologique de l'art doit englober l'art de tous les peuples, les artefacts produits par l'ensemble de l'espèce nommée Homo Sapiens.


Est-il possible d'élaborer une anthropologie de l'art sans sombrer dans les discours traditionnels, qui posent problème à l'anthropologue?
SALLY PRICE

Chaque culture a son esthétique propre. L'anthropologie de l'art serait de définir leurs caractéristiques spécifiques.
Le regard est chargé de tout ce que nous avons vu.

Le problème est que l'art primitif est observé du mauvais angle. Au-delà du vague concept de la beauté universelle ou de l'angle de la culture tribale, il s'agit d'accepter son artificialité, de prendre conscience que notre regard n'est pas neutre. Il est chargé de tout ce que nous savons, avons vu. Le filtre du regard nous empêche de voir. Ou plutôt cannalyse notre regard. De la même manière que le regard du primitif sera également sous influence d'un filtre propre à sa culture.
Notre regard est preconstruit. Cest au travers dun filtre que nous avons accès aux productions.
Le primitif aussi possède son oeil, discriminant, propre à son contexte.
En acceptant ce filtre, mutuel, la contextualisation ethnographique pourrait permettre d'étendre l'expérience esthétique au-delà de notre propre horizon conceptuel.
Selon Gell, cela ne mène nulle part...